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Nê-Khô

 
 
 
image traitée par jlmi sur un original de Nicola Ranaldi

 

 

 

Vers & Prose    Graphismes    Bio rêvée

 

 

 

 

 

 

 

 

oOo

 

Vers & Prose

 

 

 

Vaincre
 
Insidieuse elle s'introduit, se tapit
Prendre des forces, grandir
Elle gagne, grignote,
Gonflée, repue
Elle diffuse, fuse
Une tentative, brève
 
On s'interroge
 
Manquant encore d'énergie, sournoise elle recule
Le temps de reprendre son souffle
De gagner un peu plus d'envergure 

On oublie

 
ill. jlmi
 
 
Prête elle reprend l'offensive
Tord, tire, contracte, cogne
Ébranle, fatigue, brûle, angoisse
 
On dresse la parade
La contre attaque est lourde, longue
 
Sur la défensive
Robuste, solidement implantée
Rebelle à tout repli
Elle explose en cataclysme, disloque, épuise
 
Non
Faiblir, plier, céder, jamais
Refuser, lutter, espérer
Vouloir
La faire souffrir à son tour,
La blesser, la diminuer
La tuer
Gagner

 

mis en ligne mai 2012

 

 

A Vous
 
Je ne pense pas que cela puisse arriver
M’arriver
Pourtant on me le dit
Je suis prévenue
Mais cela ne se peut pas
Je ne suis pas concernée
Vous, peut être, si différents, si insouciants
Moi, non, impossible
C’est ma vie, ce sont mes souvenirs
Sûrement pas
 
Certains visages deviennent un peu flous
Mais j’entends encore vos rires, vos colères,
Je vois vos larmes,
Vos yeux pleins de lumière ou de flammes
J’entends vos secrets, vos petits mélodrames
Je suis dans l’effervescence de l’évènement
Vos compliments me réchauffent encore
Vos critiques me griffent toujours.
Votre voix, votre allure, votre parfum
Vos connivences, vos amitiés, vos déceptions
Vos révoltes, votre courage sans fin
Je vous l’avais dit, je n’oublie pas.
 
bois de  jlmi
 
 
Vous croiser  ravive tous ces souvenirs
Je partage à nouveau un moment de votre vie
Je me souviens, soulagée …
Une poignée de mains, une bise
Me retourne, vous regarde vous éloigner.
Flottement… froid … frisson
Mais quel est donc votre nom ?
 
Pourtant on me l’avait dit,
J’étais prévenue,
Je ne pensais pas que cela pouvait arriver
… M’arrive …
 
Alors tant pis je vous quitte encore un peu,
Encore un toujours
Je rejoins tous ceux qui étaient là
Sont encore là
Mes amis, mes amours.
 
Pour qu’enfin je puisse dire à mon tour
A tous ceux qui partiront un jour
 
Je vous l’avais dit
Je vous avais prévenus

mis en ligne en mars 2012

 

 

 

 

Faut pas rêver !! 
 
Viens homme solitaire
Entre dans mon univers
Même pour pas longtemps
Même pour un instant
Je t'attends.
 
Viens homme solitaire
Oublies ta tuitaine, au diable ta sagesse
Viens te noyer dans mon ivresse
C'est l'heure de l'oubli
C'est le moment des envies
Viens c'est l'heure de rêver, de s'évader, de fantasmer
C'est le moment du nous,
D'aimer à la folie, d'atteindre à l'infini
C'est l'heure du toujours, du jamais, des encore
Viens comme si c'était pour la vie.
C'est l'heure où les cœurs se rencontrent
Où les corps s'inventent, se glissent, s'alanguissent,
C'est le moment de muser, de divaguer, de savourer.

 

 
ill. Gustav Klimt    le Baiser  1907


 
Viens homme solitaire
Entre dans ma folie
Écarte tes pudeurs, donne libre cours à tout
C'est le moment
Il est l'heure

....
Viens dormir.

 

 

Née en ?
 
Elle n’est pas botoxée
Ne porte pas de faux ongles carminés
Même après un régime salade citronnée, yaourt
Elle ne rentrera pas dans le tailleur grande taille 38
Proposé par une vendeuse filiforme
Elle ne vacille pas sur des talons de 10 cm tenant ô miracle par 2 minuscules lanières
Elle conduit sa voiture en écoutant désolée
Des textes morbides qui l’inciteraient presque à foncer droit dans le premier pylône venu
Elle t’chate avec ses copines
Echange des SMS avec ses petits enfants
Consulte à tout moment son smartphone  
 
 
photo Joan Myers ''femme d'un certain âge'' 1993
 
Alors tant pis pour tous ces jeunes déjà si vieux
Au diable tous ceux qui veulent se croire encore et toujours jeunes
Elle pense que le théâtre de la vie reste ouvert pour de nouveaux spectacles
Elle n’est ni vieille, ni âgée
C’est une senior, comme Ils disent ! 

2010   mis en ligne juillet 2011

 

Un mec, quoi !
 
 
J’ose, faut-il
Je ne sais pas,
une autre fois peut être
Aujourd’hui j’ose
Est-ce vraiment nécessaire
Je sais qu’elle attend des mots
A quoi bon des mots
Nos regards se croisent
Nos sourires se mêlent
Nos silences, notre connivence
L’envie de parler, de se confier, de se rassurer
Débattre sans limite, sans pudeur
Le plaisir, la confiance, la tendresse
Rien ne sert de l’exprimer
Elle sait tout cela
Elle devrait le savoir
Je suis là
 
J’ose …..
Plutôt le dire avec un cadeau
Une babiole dont elle a parlé
Et si elle l’avait déjà
Si elle avait changé d’avis …
Alors des fleurs, dite-le avec des fleurs !
Un peu banal !
Alors j’ose demain
C’est sur,
Peut être
 
Pourquoi  a-t-elle toujours besoin de mots
Je suis là...

 

mis en ligne en juin 2011

 

 

Un jour comme un autre
                             ou peut-être pas
 
Ils sont là
-         Hé,Hé chacun son tour
-         Rassures toi, on y passera tous
-        
Mes amis ?
C’est super sympa, merci !
Pourtant ce matin je me suis regardé autrement
A première vue, rien n’a changé
Le même enthousiasme, le même élan
Derrière moi des rêves devenus réalités
Devant moi j’ai tout mon temps …
C’est la question ?
 
         Des résolutions
Une nouvelle coupe de cheveux
Pourquoi pas
Changer ma monture de lunettes
Non ! Des lentilles
J’aurai dû y penser plus tôt
Me fringuer (mot plus d’jeun’s) autrement
Plus de couleurs, chemise cintrée, col ouvert
Et puis changer ma berline
… Un peu trop classique …
Une petite sport, c’est l’idée
Un abonnement à la salle de muscu
Cela s’impose
Autre chose,
Est-ce que ces dames me voient encore ?
Je vais tenter le sourire ravageur et l’œil qui frise.
         Mais des conséquences possibles
« Les filles vous avez vu la nouvelle voiture rouge de Machin ?
J’ai cru qu’il n’arriverait pas à en sortir !
Et sa veste jaune ?
Il a dû l’avoir en super soldes !
Vous avez raison
Sans ses lunettes il a l’air bizarre.
Ce serait bien que quelqu’un lui dise
Gentiment bien sûr, avec précaution
Que ce n’est plus de son âge. »
         Morale
L’expérience,
Les ridules de la maturité,
Les tempes grisonnantes ou les cheveux poivre et sel
Vous donnent un charme fou.
Quant à votre gros pull « sport » (mot magique)
Sur un velours un peu lustré,
Qu’il est doux de s’y frotter
 
… Jeunes ou moins.
 

 

 

 

 

 

Message personnel

 
Je voudrais un quelque part
Qui n’existe pas
Un monde, un pays, une île ou un rocher
Qui n’a pas encore de nom
Je voudrais inventer un mot
Qui me serve de refuge pour ne plus penser
Que je t’ai déçu
Que sûrement tu ne comprends pas.
 
Je me suis séparée
D’odeurs d’herbe mouillée
De chants d’oiseaux
D’objets
De petits endroits secrets
Où tu étais toujours présent
Où j’entendais encore, tes rires, tes colères
Tes coups de marteau
Tes tapotements de pipe sur un sabot
Je me suis éloignée d’une maison
D’un jardin, d’un village
D’un pont sur une rivière
Et de tant de choses encore.
Mais tout cela tu le sais déjà.
 
Je voudrais tant que tu sois là
Pour te dire des souvenirs
Pour te dire que c’est difficile
Je voudrais voir tes yeux me sourire,
M’assurer de ta tendresse
Pour oublier
Un cœur si lourd.

 

 

 

 

 

  

Un vrai monstre
 
technique mixte de né-khô jr
 
Un regard
D’un marron si tendre
Une lueur jaune brûlante
S’y allume parfois
         Envie de s’y perdre.
Un sourire
Chaud, d’un charme ravageur
Comme en attente de caresse
Un rien cruel en de courts instants
         Envie d’y promener ses lèvres
Des mains
Avides de sculpter un corps
Glissent sur elle comme un velours
Juste une crispation soudaine
         Envie d’y poser les siennes
Sa voix
Basse, mélodieuse, captivante
Se laisser emporter
         Envie d’oublier
Son étreinte
Vers des délices inconnus
Un désir jusqu’à la souffrance
         Envie, envie
Envoutée par son regard de feu
Prise au piège d’une étreinte d’acier
Attaquée par ce corps prédateur
Un baiser jusqu’au sang
Se sentir en danger
Et pourtant l’aimer
Encore
Et mourir

 

 

De S à XXXXXL

 


détail d'une toile de César 


Des couverts en trophées
Des bouteilles en sculptures
Pourquoi pas des caleçons troués
Ce serait innovant
Matière première chez soi, autour de soi
Des caleçons tachés d'encre, le rêve de l'écrivaillon
Roulés dans la boue pour le BTP chic
Recouverts de peinture, génial pour l'artiste
Ou de cambouis, super pour le mécano branché
On peut essayer le sang pour les cruels
Et pour les gourmands le chocolat
 
Le microcosme curieux s'interroge
KL en ferait des shorts du soir
G des chapeaux
JPG n'en doutons pas serait créatif
Quant à C c'est sur les reconvertirait en oeuvre contemporaine
 
Oui, oui, des caleçons troués, la voilà la bonne idée !
Pour s'éclater ?
Pour faire parler ?
Pour se démarquer ?
Pour gagner, gagner ?
Non, Non, pour recycler

oOoOo

Plaisir

 
Le phénomène de l'extase                                                   Brassaï - 1933
 
Dans un moment de pure extase
Elle a dit oui
Elle lui a cédé
Tant de luttes, de frustrations
Balayées d’un coup !
Pleine de tendresse
Elle le sent, le caresse
De ses lèvres, de sa langue,
Elle le parcourt.
Il est chaud, onctueux, presque sucré. 
Alanguie de bonheur
Elle en ferme les yeux pour mieux le savourer.
Elle ne pouvait imaginer instants plus jouissifs 
Pour quelles fausses raisons, quels mauvais prétextes 
A-t-elle écouté pendant si longtemps l’interdit ?
Les bonnes résolutions
Les conseils avisés des amies ( ?)
Bye bye
C’est si bon de se damner
Pour un petit carré  
 
… de chocolat !

 

 

 
 
 
Vernissage  
 
 
T-shirt                                                                      jlmi
 
Le torticolis me guette
Suis limite de la contracture
Extension à droite puis à gauche
De l’aide !
Sortons les lunettes
Poursuivre l’effort, reprendre son souffle
Tout prêt ou alors en recul
Décontraction
En haut, en bas, … Je cherche
Une bouche pulpeuse
Des yeux de braise
Le satin de lune d’une peau
Couleurs, beaucoup de couleurs
Trop de couleurs
J’aimerai y voir
Une pluie de flocons
Des éclairs d’hiver
Le Noir d’un soir
Ou un grain de folie
 
… Des taches …
 
« C’est fantastiquement subliminal ! »
 
… « Il fait froid, vous ne trouvez pas ? ».  
 
oOo
 

Graphismes

 

 

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Bio rêvée

 

Nê-Khô naquit un soir d'azur tropical à Binh-Tra-Dang, hameau déposé aux origines du monde quelque part dans les Montagnes Bleues sur les rives ô combien escarpées du Tae-Sông Hông ...

Depuis elle fut ici ou là au grès des impromptus de toute vie "vécue".