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Livres d'art

Le "livre d'art" est généralement oeuvre collective. 
Pour la publication numérique, la forme livre a été préservée 
 
Accès aux ouvrages au-dessous de la liste énumérative

volume 1 "Figures & Couleurs", encres de jlmi et mots de Jean-Claude Tardif

volume 2 "Métamorphoses du Corps Noir", encres de jlmi et mots de Jean-Claude Tardif

volume 3 "Le Dialogue Silencieux & autres Dits Croisés", mots de Bruno Toméra et pinceaux de Popofe Dumont

volume 4 "Keltia Cantorum" , gwerz de jlmi et paléoglyphes de Cathy Garcia

volume 5 " Casting pour le Néant", brèves de Bruno Toméra et flous de jlmi

volume 6  "ADP Intégrale de [ 5 à 7 ]"  textes de Alain-Didier Pois et dessins de Jean-Marc Couvé

volume 7  "les Bambous Radiographiques", haïkus de Werner Lambersy et encres de jlmi

volume 8 "Zulu Incwadi Yothando"  patchwork de jlmi

volume 9   Graphismes à quatre mains de Cathy Garcia et Jean-Louis Millet    en cours...

volume 10 "l'Oeil promeneur", récits iconographiques de Fadila Baha remis en images par Jean-Louis Millet

volume 11  "Man, Nush... erraient"  poèmes & crayons de Jean-Marc Couvé

volume 12   "au hasard de connivences"  poèmes & graphismes à quatre mains d'Isabelle Le Gouic & Jean-Louis Millet

volume 13   "les États Généreux de Dame Nature" instantanés de Cathy Garcia & propos de Jean-Louis Millet

volume 14   "États du Big Bang", aquarelles de Jean-Louis Millet commentées par Cathy Garcia

volume 15   "les États Généreux de Dame Nature 2" instantanés de Cathy Garcia & propos de Jean-Louis Millet

volume 16   "Contours, détours & couleur rouge" peintures et dessins de Jean-Marc Couvé & textes de Gaëlle Josse

volume 17   "Hochets de sève"  instantanés de Cathy Garcia & tresses de Patrick Fischmann

volume 18   "Remous"  encréations de Patrick Navaï & encritures de Jean-Louis Millet

volume 19   "Des sentes ose en faire"  ivresses de Jean-Marc Couvé & jardins d'Evita Twat-Gardiner

volume 20  ne sera pas mis en ligne par choix de son auteur jlmi !

volume 21   " Il était mille fois..."  Mots flottants de Né-Khô & Fortunes de mer de jlmi

volume 22   " A l'horizon de chaque regard " Mots flottants de Né-Khô & Fortunes de mer de jlmi  ( à paraître )

volume 23   " Sans Titre" hommage de Vincent Courtois à Pascal Ulrich

volume 24   "Partition nocturne"   encres d'Isabelle Le Gouic & impromptus poétiques de Patrick Navaï

volume 25  ne sera pas mis en ligne suite à conflit avec un éditeur !

volume 26  " Variations sur un thème alcoolique"  variations de Vincent Courtois & métanamorphoses de Jean-Louis Millet

volume 27  retiré à la demande de son auteur

volume 28  retiré à la demande de son auteur

volume 29  " Borderlines " naguèrotypes de Cathy Garcie & gogyohshi de Jean-Louis Millet

volume 30  " Je suis l'eau"  mots sur images de Cathy Garcia

volume 31  " Cairns"  collectif sur dessins de jlmi

volume 32  "Quand les villes sont bleues"  poèmes, encres & collages de Isabelle Le Gouic

 

 

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Commentaires de Paul Laurendeau sur Figures & Couleurs et Métamorphose du Corps Noir

Voici deux superbes «objets» qui soulèvent de passionnantes questions. On a cru que l’invention du cinéma marquait la mort du théâtre. On a voulu voir (la génération des fondateurs d’ÉLP s’en souvient de mémoire vive) dans l’apparition des mélotrons et des synthétiseur la disparition à terme des instruments de musique acoustiques. L’avènement de l’audio-visuel, il y a une génération ou un peu plus, devait marquer la fin du livre. Ce fut tout faux pour la futurologie de troquet dans tous ces cas.

Les promoteurs actuels du ci-devant livre électronique (une sorte de petite tablette écran de poche sur laquelle vous «lirez» à la ville) ne cultivent plus ce type d’outrecuidance. La leçon des cas de figure cités ici a bien fini par porter. Mais attardons nous encore une seconde sur les exemples cinématographiques et musicaux. L’avènement de la couleur au cinéma n’a pas fait disparaître le film en noir et blanc. Simplement, le noir et blanc est désormais un choix artistique particulier plutôt qu’une contrainte technique générale. L’avènement des instruments de musique électriques n’a pas empêché l’explosion du fameux phénomène unplugged, retours en force de la musique acoustique, encore une fois, par pur choix. Observons aussi corollairement qu’il n’y a à peu près plus rien d’original qui se fait en noir et blanc en télévision et que le cinéma muet n’a pas réellement survécu, lui, à l’avènement du parlant. Le triomphalisme futurologique doit donc se méfier autant des décrets de morts futures que des décrets de survies futures. Prudence donc. Vivons un peu au présent sur ces choses.

Quoi qu’il en soit donc de l’avenir, une distinction s’impose indubitablement, après l’intervention artistique de Millet & Tardif hyperliée ici, entre livre électronique (tablette matérielle portative du format d’un livre de poche, bénéficiant de l’atouts technique de pouvoir stocker tout Proust ou tout Marx entre nos mains) et cyber-bouquin (texte apparaissant sur notre écran d’ordi tout en perpétuant, pour le plaisir, certains éléments transposés de la sensation du bouquin). Le premier impose le fait tangible de l’atout technique à la matérialité livresque. Le second impose le souvenir, encore tout aussi tangible mais aussi largement symbolique, de la matérialité livresque à cet objet technique désormais parfaitement usuel qu’est devenu notre écran d’ordi. Je n’ai pas besoin d’épiloguer sur ce que vous vivrez après avoir cliqué ces hyperliens, c’est probablement déjà fait. N’oubliez surtout pas d’allumer la sono de votre ordi: on entend bruisser les pages du cyber-bouquin quand on les «tourne»…

Figures & Couleurs

C’est un commentaire chromatique. La couleur des lettres (des mots, comme disent les auteurs) est la couleur déclenchant l’exploration poétique. Sur ma droite, une séries de faciès humains («fusain» sur «parchemin», «encre de chine» sur «carton», «gouache» sur «toile» - pourquoi gamberger, ce sont des pixels!). Sur ma gauche, le commentaire chromatique en «vers» «libres». Au moment du passage à la Séquence de gris qui, elle fera deux (fois deux) pages, intervertissement de la position des « toile » et du texte. On impute finalement un format auxdites toiles. C’est donc qu’elles existent dans le monde matériel, pas seulement dans le jardin empirique secret du cyber-bouquin….

Métamorphose du Corps Noir

Ici, dialogue de gourds strictement dans le noir. Texte à gauche (un texte plus vif, plus haché, qui «crie» plus) et, à droite, des séquences d’illustrations d’anthropo-faciès en décomposition/recomposition. Crue fiction ah, ah, mais je sais maintenant ce qu’ils ont fait de la matérialité, du poisseux, du strident, du sanguinolent. Ils l’ont inscrit dans le texte même! Ce bouquin traite de la matière, de l’encre, du gorgé de couleur, coloré ou incolore et… de l’œil qui regarde et qui est. Du temps de ma verte jeunesse on aurait dit: inversion dialectique du matériel et du symbolique… C’est comme pour le cyber-bouquin «en personne», en fait, s’il bruisse, si ses pages roulent, c’est qu’on y pense…

 

Le livre électronique est une solution pratique (et commerciale). Le cyber-bouquin est une expérience artistique (et gratuite). Une aventure à suivre dans les deux cas. Oh, un jour mon écran d’ordi sera grand comme le pan de mur de ma bibliothèque et les pages du cyber-bouquin rouleront en BlueRay et bruisseront en QuadraVox (futurologie de troquet, tu te gorges de nos hiers…). Il faudra alors revoirs mes vieux Millet & Tardif du tendre temps de l’ordi coffiot d’officine...

Paul Laurendeau         novembre 2008